jeudi 6 mars 2008

Chronique d'un moustique

Le voyage fut long jusqu’à la salle Emile Robert pour mes frêles ailes. De plus, les feux de la rampe ont bien failli me transformer en moustique grillé.
Mais, rien de rien, je ne regrette rien. J’ai eu en effet l’immense privilège d’assister à un événement d’une portée scientifique de première importance :
LA METAMORPHOSE DU CHORISTE
En effet, tels les banales chenilles devenant gracieux papillons, les choristes, ces humains multicolores, bariolés et bigarrés, sont devenus des êtres d’une élégance inouïe. De noir vêtus de la tête aux pieds, avec une collerette gris perle, coiffés, maquillées, rasés de près, les voici parvenus au degré ultime du CHIC. Je n’en croyais pas mes yeux, ébloui devant cette totale transformation.
Précision : chaque ensemble de cette espèce particulière se métamorphose différemment. Les invités de mes choristes, eux, se transforment en rose et noir pour les spécimens femmes et blanc, noir et rouge pour les hommes.
Mais la métamorphose ne se cantonne pas à l’aspect extérieur. Lors de cet événement qu’est le concert, les choristes doublent au moins leur capacité pulmonaire puisqu’ils parviennent à la fin du morceau sans interruption intempestive du chef. Il faut bien dire qu’il doivent aussi augmenter leur aptitude à la discipline : ils ne se dissipent pas entre deux chants, ne rouspètent pas et ne font pas de grimaces (ou si peu). Ainsi, ils parviennent à produire ensemble des sons harmonieux, même s’il subsiste encore quelques petits défauts. Mais, ça c’est bien connu, l’être humain n’est pas parfait, leur métamorphose ne saurait donc être complète !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Quel genre de moustique que cet animal à qui l'idée ne lui est pas venue de foncer tête baissée sur quelqu'un... Il n'avait que l'embarras du choix ! C'est tout de même la vie de moustique que de piquer, non ! Un philosophe peut-être ! Allez savoir !
Jacques